Tout le monde aime en avoir plus. C'est naturel. Bon certains diront que eux, ils sont contents comme ils sont. Ok. Pourtant, des singes placés devant les deux jeux suivant, préfèrent le 2e:
Jeu 1: Je te donne deux beignes. Si je tire pile, je reprend un beigne, si je tire face, je te laisse les 2 beignes.
Jeu 2: Je te donne un beigne. Si je tire pile, je te donne un 2e beigne, si je tire face, je te laisse seulement 1 beigne.
La probabilité d'avoir 1 ou 2 beigne reste la même, mais les singes (je crois qu'il est possible d'extrapoler ce jeu aux humains) choisissent quand même le 2e jeu. On aime donc en avoir plus, toujours plus. Pas de problème jusqu'à maintenant... J'ai seulement un problème avec cela lorsqu'on parle de récupération. Récupération est un mot très à la mode en entraînement. «Sortie de récup», «Boisson de récup», «Legging de récup» et même des matelas de récupération... À quand les mitaines de récupération?
![habit compression](http://chaussuresdecourse.files.wordpress.com/2011/09/habit-compression.jpg)
Bon, tout ça dans l'objectif d'avoir plus de récupération afin de s'améliorer. Dans cette optique, less is more. Je suis d'accord que la récupération est importante. Surtout si on court «seulement pour le plaisir». Mais qu'en est-il du coureur aguerri qui veut se qualifier pour Boston. Quel est l'effet de «plus de récupération»? Il s'entraîne moins. Et puisque c'est l'entraînement (jumelé à la récupération bien sûre) qui cause les adaptations, il s'améliore moins. Le mythe, c'est que on ne peut pas vraiment récupérer plus. Si on récupère plus vite par différents procédés (leggings, massage, etc.), l'objectif est doit être d'ensuite s'entraîner plus!
Si il veut s'améliorer le plus possible, il doit s'entraîner le plus possible. Pas plus, pas moins. Moins de stress sur le corps ne peut pas causer plus d'adaptations. C'est certain. Par contre, s'entraîner «pas assez» est généralement mieux que s'entraîner «trop». Il faut donc trouver la balance entre les deux. Par contre, «le plus possible» causera toujours plus d'adaptations que s'entraîner «moins que le plus possible». On voit souvent des études ou des exemples d'athlètes qui progressent plus avec moins d'entraînement. Ces études sont souvent faites sur des athlètes d'élite qui s'entraînaient probablement trop...
Si vous voulez mon avis il n'y a pas de raccourci. Comme le disait un coach dont le nom m'échappe: «le secret pour courir plus vite un marathon est simple: courir plus et courir plus vite».
Pour performer, il faut s'entrainer plus. Cependant, avec l'âge, le corps a besoin de plus de récupération. Donc, avec les années, il faut trouver le juste équilibre.
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